Aider un ado aux prises avec des problèmes de toxicomanie, ça ne vient pas avec un manuel d’instructions. Parlez-en aux parents ou aux proches. On fait quoi, on dit quoi quand on voit les signes qui enferment le jeune dans les murs de plus en plus étroits de la dépendance? Pour nous, c’était signe qu’une approche « out of the box » s’imposait. Pourquoi ? Pour véhiculer un message d’espoir, tant aux toxicomanes âgés de 13 à 17 ans qu’à leur entourage : l’organisme Portage offre une porte de sortie. Or, nous avons vite reconnu que notre cible devait avant tout… se reconnaître.
L’emprise qu’exerce la toxicomanie se développe progressivement. Et nous avons trouvé une manière simple et intrigante de l’exprimer sans être paternalistes ou moralisateurs. Afin d’évoquer la souffrance et l’isolement progressif où se réfugient les jeunes toxicomanes, nous avons choisi d’énumérer différentes formes que pourrait prendre le suffixe « manie » accolé au préfixe « toxico ». Ainsi, ajoutés à « Toxico », se succèdent des mots qui décrivent l’état ou la situation dans laquelle les jeunes se retrouvent coincés à cause des dépendances. De Toxicomalaise à Toxicomalpris, en passant notamment par Toxicomalaise, Toxicomanipulation ou Toxicomalsain, la force de ces mots inventés s’enrichit d’un visuel puissant : un jeune, comme les autres, mais qui est littéralement emprisonné par la dépendance.
Déclinée en affichage, à la télé et sur les plateformes numériques, la campagne mise sur la radio comme média principal. Touché par la mission de l’organisme et les intentions de la campagne, le comédien Emmanuel Bilodeau a d’ailleurs généreusement accepté de prêter sa voix aux messages radio. Avec lui, ces messages deviennent des histoires difficiles, mais empreintes d’espoir, dont le dénouement se trouve à l’organisme Portage.